Portrait d'une responsable de mentorat
Partager l'article sur Facebook 
Partager l'article sur Twitter 
Partager l'article sur LinkedIn 
Partager l'article sur Goole+ Responsable de mentorat depuis 2019 au sein de Sherbrooke Innopole, Michelle Dallaire se dit prête à passer le flambeau de la gestion du mentorat afin d’entamer un nouveau chapitre.
« En mettant le mentorat sur mon chemin, la vie m’a permis de découvrir un monde d’entraide, de partage et de bienveillance. » Ce sont d’ailleurs ces valeurs qui l’ont accompagnée dans son parcours professionnel jusqu’à la découverte du mentorat.
Originalement basée en Montérégie, ce n’est qu’après avoir déménagé en Estrie pour se rapprocher de sa famille qu’elle rejoint l’équipe de Sherbrooke Innopole où elle découvre le mentorat.
« Je me sentais à ma place avec le mentorat parce que je comprends la réalité des entrepreneur(e)s et je maîtrise leur vocabulaire ayant préalablement travaillé dans des domaines assez variés dont l’événementiel, le manufacturier, les services et en ayant même fait le saut dans l’entrepreneuriat à 2 reprises. »
Michelle a eu des postes de gestion d’équipe depuis ses débuts sur le marché du travail, un atout indéniable pour reprendre la gestion du service de mentorat et celle des mentor(e)s bénévoles.
C’est avec beaucoup d’enthousiasme que Michelle parle des mentor(e)s de Sherbrooke. « Ils sont extraordinaires ! J’ai beaucoup d’admiration pour eux, pour leur générosité et pour le fait qu’ils donnent sans compter afin d’aider les entrepreneur(e)s à prendre leur envol ou les accompagner quand ils font face des enjeux. »
Connaître les parcours professionnels et les visions personnelles des entrepreneur(e)s ajoute beaucoup d’humanisme à l’entrepreneuriat qui est souvent perçu comme un milieu où on ne cherche qu’à faire de l’argent. Ses rencontres lui confirment que tous veulent être à la base rentables voire profitables, mais le fait de rester authentique et d’être en phase avec ses valeurs sont des volontés très présentes et fortes. Parmi ces valeurs, l’équilibre travail-famille, le bien-être des employés ainsi que le respect de la communauté et de l’environnement reviennent presqu’à tous coups.
« J’accepte les personnes avec ce qu’elles ont à offrir, sans les juger. »
Chaque personne a un potentiel à développer. Elles sont uniques. C’est la variété des parcours qui la fascine.
D’ailleurs une de ses grandes fiertés en tant que responsable de mentorat est d’avoir un service si diversifié. Le tiers des mentor(e)s du groupe sont des femmes et le nouveau chef-mentor est également une femme, ce qu’elle considère être une belle réalisation puisque plusieurs responsables de mentorat ont clairement exprimé leur difficulté à recruter des femmes mentores. Parmi les mentor(e)s de Sherbrooke, il y en a aussi de tous les âges, dont une mentore qui a récemment été en congé de maternité. « Elle a un très beau bagage à partager et une maturité exceptionnelle, l’âge n’a pas d’importance à mon avis. »
Dans les dernières années, des efforts importants ont été faits pour attirer davantage d’entrepreneur(e)s issu(e)s de l’immigration.
« Quand tu vois des gens qui te ressemblent dans le groupe auquel tu souhaites adhérer, ça donne le goût d’en faire partie. »
À son avis, bien s’entourer est sain et nécessaire pour un(e) entrepreneur(e).
« Certaines personnes s’entraînent en faisant de la course à pied. Le mentorat c’est dans le même ordre d’idée : il faut l’inclure dans son hygiène entrepreneuriale ».
Alors que ce chapitre professionnel est terminé pour Michelle, elle souhaite que la prochaine personne qui prendra le relai comme responsable de mentorat trace son propre chemin avec ce qui a été bâti avant elle, tout comme c’était le cas lorsqu’elle a repris la gestion du mentorat.
« Il ne faut pas s’attarder à la taille des chaussures à chausser en prenant le relai, mais plutôt se concentrer sur où ces chaussures peuvent mener. C’est ce qui fait qu’on grandit. »
Propos recueillis par Geneviève Bolduc.