Déléguer pour mieux diriger
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Partager l'article sur Goole+ L'entrepreneur porte tous les chapeaux. Arrive un moment-clé dans la croissance de son entreprise où le fondateur n’a plus le choix s’il veut passer à la prochaine étape : il doit apprendre à déléguer.
Des mentorés et leurs mentors s’expriment sur ce sujet dans la vidéo « Déléguer pour mieux diriger », de la série « Atteindre son équilibre », produite par le Réseau Mentorat.
Karine Foisy, mentorée, de Veille sur toi, se rappelle d’une étape plutôt délicate de sa vie d’entrepreneure : « L’entreprise a grandi, on a vécu une belle croissance. Arrive le moment où je dois prendre la décision de déléguer. Ce n’est pas évident, parce qu’en affaires, au début, on fait tout, tout seul. On porte le chapeau d’entrepreneur, de photographe, de responsable du marketing, on s’occupe aussi de la mise en ligne, de la vente, du service client… À un moment donné, on ne peut tout simplement plus tout faire ça! »
Maxime Blanchette, mentor, propose sa vision : « Déléguer c’est, selon moi, un facteur clé lorsqu’on parle de croissance d’entreprise. Il faut indéniablement s’entourer d’une équipe et apprendre comment déléguer. »
« Mais ce n’est pas facile. On a l’habitude de tout faire soi-même… », répond Karine Foisy. Pourtant, l’entrepreneur n’a pas à avoir peur de le faire, ou même ne pas avoir honte de ne pas effectuer certaines tâches au sein de l’entreprise qu’il a fondée, réplique Maxime Blanchette.
Karine Foisy offre une explication qui ne surprendra personne : les entrepreneurs sont perfectionnistes. C’est leur entreprise. Ils ont des exigences très élevées. Dans ce contexte, déléguer n’est pas une mince tâche.
« On vit beaucoup de stress quand on apprend à déléguer, confie Vanessa Lipari, mentorée, de Vanessa Lipari Design. Mais c’est incontournable : il faut bien s’entourer, chercher les bons talents. »
« Le but, c’est de s’assurer que les tâches soient exécutées pour le bien de l’entreprise, démontre Maxime Blanchette. L’entrepreneur doit aussi viser à ce que les bonnes tâches soient déléguées aux bonnes personnes. Le meilleur moyen d’y arriver, c’est, pour l’entrepreneur, de s’entourer de gens qui sont complémentaires à sa personnalité et à ses talents. »
On l’aura compris, il s’agit d’un exercice où l’entrepreneur doit faire preuve d’une certaine humilité : « Tu dois reconnaître que, comme entrepreneur, tu as des forces et des faiblesses, signale Jean-Louis des Rosiers, mentor. Les entrepreneurs doivent apprendre à bien s’entourer pour combler ces faiblesses. Mais de nouveaux talents et des expertises additionnelles les aideront à développer leur entreprise. »
Julien Mbony, mentoré, de Swipecity, offre son propre parcours d’entrepreneur en exemple : « Déléguer, ça m’a permis de travailler sur plusieurs projets en même temps. Car, en partant, on voulait être dans plusieurs villes. Il a fallu faire confiance à des passionnés de la culture dans chacune de ces villes-là. »
« C’est clair que l’entrepreneur doit apprendre à ne pas être un one-man-show, s’il veut développer adéquatement son entreprise », insiste Jean-Louis des Rosiers.
Pour Christian Verronneau, mentor, confier des tâches et des responsabilités à d’autres membres de son équipe n’est pas une décision qui s’improvise : « L’art de déléguer, ça passe par la communication. Pour aligner adéquatement les forces de tout un chacun, il faut très bien transmettre notre vision. »
Vanessa Lipari renchérit : un entrepreneur doit aligner avec doigté le talent et l’expertise propre à chacun des membres de son équipe s’il veut agir en leader responsable.
« Du moment où on se met à développer, à exprimer, à communiquer notre vision, tous les membres de l’équipe doivent comprendre clairement les objectifs de l’organisation. Ça va permettre à tout un chacun de prendre des décisions qui sont en ligne avec la vision de l’entrepreneur », conclut Christian Verronneau.
Une collaboration de Stéphane Desjardins.