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Mon nom est Doudou Sow. J’évolue dans l’écosystème entrepreneurial depuis une vingtaine d’années. J’avais déjà commencé à développer mes capacités entrepreneuriales quand j’étais étudiant au Sénégal. J’ai fondé au Québec un cabinet spécialisé en intégration professionnelle et gestion de la diversité ethnoculturelle. J’ai également mis en place plusieurs sites d’information spécialisés sur des questions de mentorat, de régionalisation et d’entrepreneuriat immigrant. À titre de consultant et d’expert-formateur, je donne des conférences, des ateliers sur des questions de pleine participation des personnes issues de la diversité ethnoculturelle au développement de la société québécoise et canadienne. J’ai souvent accompagné des organisations sur des problématiques liées à l’intégration et l’inclusion des personnes immigrantes. 

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous impliquer dans le programme ambassadeurs du Réseau Mentorat? 

Je voudrais apporter ma voix afin d’aider des entrepreneurs issus de la diversité dans leur projet de création de richesses. Les personnes immigrantes pourraient apporter leur précieuse contribution à la résorption du déficit du taux d’entrepreneuriat au Québec. La solidarité et la volonté de donner au suivant ont toujours guidé mes actions. Les entrepreneurs venus d’ailleurs peuvent être essentiels à la vitalité économique, sociale et culturelle de la société québécoise et canadienne. 

Selon-vous, pourquoi est-il si important d’être bien entouré lorsqu’on est entrepreneur(e)? 

Il faut s’entourer de personnes ayant eu des parcours, des vécus afin d’apprendre de leurs erreurs et/ou obstacles mais aussi s’inspirer de leurs histoires à succès. Le métier d’entrepreneur ne s’improvise pas et nécessite un apprentissage des règles. La culture d’affaires au Québec étant très différente, il faut être outillé et bénéficier d’un accompagnement par un mentor pour réaliser sa vision et son rêve d’entrepreneur. Il faut également un tempérament de fonceur pour se faire une place au soleil. Le mentor est bien placé pour échanger avec le mentoré sur ses pratiques.  

On sait que pour juger du succès d'une entreprise il faut qu’elle dépasse le cap des trois ans, voire plus, car trouver les marchés peut être long et fidéliser une clientèle ne se fait pas rapidement. L’encadrement est donc toujours nécessaire dans le processus de création d’entreprise (avant, pendant et après) afin de faire les bons choix menant à la réussite. 

Quel message désirez-vous transmettre aux entrepreneur(e)s de votre communauté? 

Je souhaite encourager les entrepreneurs issus de la diversité, notamment des communautés noires, à persévérer dans leurs projets d’affaires. Le goût du risque et la ténacité doivent guider les démarches de personnes qui veulent se lancer en affaires. Malgré certains obstacles qui pourraient se dresser sur leur chemin, les entrepreneurs de la diversité ethnoculturelle peuvent bénéficier d’un accompagnement des acteurs de l’écosystème entrepreneurial qui sont nombreux et disposés à les guider durant tout le processus (prédémarrage, démarrage, croissance). Des programmes sont mis en place pour favoriser le déploiement de leur plein potentiel entrepreneurial et il ne faut pas qu’ils se privent des ressources pouvant les aider à atteindre leurs différents objectifs.