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L’entrepreneuriat est une vocation pour Maxime Tremblay

Maxime Tremblay
Maxyme Tremblay Mentor

Maxime Tremblay est entrepreneur depuis 30 ans. Pour lui, l’entrepreneuriat n’est pas qu’un statut, c’est un style de vie, une vocation. Il ne se verrait pas ailleurs!

Maxime Tremblay propose le logiciel Casserolle Nova, de l’entreprise Fin Finaud Consultant. Derrière ces appellations sympathiques se cache un redoutable logiciel de gestion de projets pour PME (devis, factures, feuilles de temps, gestion de projets…) qui s’adresse tant aux PME qu’aux firmes de professionnels. Ses clients comptent généralement entre 10 et 30 employés.

L’histoire de ce logiciel remonte à assez loin dans le temps. Maxime Tremblay raconte : « Au début des années 1990, le monde du graphisme s’est informatisé à toute vitesse, dit-il. J’étais déjà très à l’aise avec les ordinateurs. En 1992, je suis devenu graphiste par la force des choses, surtout du point de vue techno. J’ai donc lancé ma première entreprise. Pour mieux la gérer, j’avais développé un logiciel, un peu l’ancêtre de celui que j’offre aujourd’hui… »

En 2000, il lance la société Maerix, qui offrait un logiciel pour la gestion des matières dangereuses, avec un associé spécialisé dans le domaine. « On offrait notre produit aux départements de santé et sécurité de grandes sociétés industrielles, comme Paccar et Bombardier, poursuit-il. Puis, en 2005, j’ai vendu l’entreprise pour démarrer Fin Finaud Consultant. »

Outre quelques emplois étudiants, Maxime Tremblay n’a jamais été salarié. En fait, il a toujours eu l’entrepreneuriat dans le sang. « Je vendais des affaires à partir de mon casier, au secondaire, révèle-t-il. Je ne deviendrai jamais salarié, peu importe les conditions ou le salaire qu’on pourrait m’offrir. Être entrepreneur, c’est mon mode de vie pour toujours! Tenez, cette semaine, vous m’interviewez depuis un chalet que j’ai loué au fin fond des bois. Après notre entrevue, je vais prendre une marche au bord du lac. Je suis maître de mon existence… »

Pour M. Tremblay, être entrepreneur ne signifie pas nécessairement avoir 300 employés et 15 millions de chiffre d’affaires. Le cordonnier qui a récupéré le commerce de son paternel et qui travaille seul dans son atelier, l’architecte, le médecin, l’avocat, ce sont tous des entrepreneurs.

« L’entrepreneuriat est un mode de vie, une vocation, dit-il. Tu le vis sept jours sur sept, 24 heures par jour. Ce n’est pas un emploi, tu es entrepreneur tout le temps, partout où tu vas. Beaucoup de gens cherchent la sécurité, le salaire : je respecte ça. Mais je ne serais pas heureux dans ce mode de vie. Comme entrepreneur, tout ce que tu accomplis est au centre de ton expérience. »

Mais l’entrepreneuriat n’est pas nécessairement un mode de vie facile… « Tous les entrepreneurs connaissent des difficultés, certains traversent des catastrophes, des tragédies, reprend-il. Moi-même, j’ai vécu des moments pénibles. Ça fait partie du deal. »

C’est pour cela qu’il recommande le mentorat. « Au début de ma carrière, j’avais des mentors non officiels, des personnes issues du cercle de contacts de mon père, qui était lui-même entrepreneur, raconte-t-il. Puis, j’ai découvert le Réseau Mentorat. J’ai été mentoré pendant plusieurs années puis en 2016, j’ai basculé comme mentor. Et j’adore ça! »

À titre de mentor, Maxime Tremblay ne se considère pas si différent de ses mentorés. « C’est une conversation amicale qui va dans les deux sens, entre deux entrepreneurs, confie-t-il. J’apprends tout le temps des affaires. Par exemple, je n’y connaissais rien à la vente au détail. J’ai des mentorés dans ce secteur. Je découvre leurs enjeux, leurs réalités. Chaque entrepreneur a ses expériences de vie, son contexte, toutes les entreprises sont différentes. C’est un des aspects qui font qu’être mentor est une expérience fascinante. »

Recommande-t-il le mentorat  aux entrepreneurs? Absolument! « On ne peut parler en profondeur de ce qu’on vit avec nos amis ou notre conjoint. Ils ne comprennent pas, car ils ne partagent pas notre style de vie. Pire, ils sont tendance à nous dire quoi faire ou nous transmettent leurs propres insécurités. Beaucoup veulent nous décourager de continuer, alors qu’on cherche simplement des moyens d’avancer… »

Maxime Tremblay fait une comparaison avec les sportifs de très haut niveau, qui bénéficient d’un accompagnement pour leur permettre de réfléchir à leur démarche. « L’entrepreneuriat est un sport extrême, complète-t-il. Il faut s’entourer de personnes qui comprennent les enjeux. Il faut aussi qu’il y ait un bon match, que ça clique entre mentor et mentoré. Si ça se produit, c’est magique! »

 

Propos recueillis par Stéphane Desjardins.

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