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L'entrepreneuriat peut arriver par hasard dans la vie, sans que les principaux intéressés s'y attendent. Ce fut le cas de Josianne Lauzière, présidente directrice générale de Synaptik Médias, entreprise de production audiovisuelle, conception 3D et application virtuelle de L'Avenir, municipalité près de Drummondville, et Francis Belime, coach d'affaires, formateur et conférencier chez Akova, à Québec. Tous deux sont tombés dans l'entrepreneuriat par hasard. Et tous deux croient aujourd'hui profondément au mentorat, pour cette raison, ils ont accepté avec enthousiasme d'être ambassadeurs du prochain Rendez-vous Réseau M.

« J'ai toujours été entrepreneure, mais sans le savoir, lance Josianne Lauzière. Je ne viens pas d'un milieu d'entrepreneur, mais j'ai toujours eu envie que les choses bougent. J'ai aidé mon chum à lancer son entreprise et je me suis rendue compte qu'elle était aussi la mienne.  Moi, je suis une fille de communication, je suis toujours en évolution. » La jeune femme se dit très fière d'être mentorée, cela lui donne de la crédibilité, lui permet de prendre du recul. Le mentorat, confie-t-elle, la nourrit beaucoup.

Francis Belime non plus n'est pas né dans le monde des affaires. Ingénieur de formation, il arrive au Québec en 2000, à l'âge de 38 ans et se découvre alors une âme d'entrepreneur. Peu après son arrivée, il cofonde la Voix des entrepreneurs en technologie de l'information du Québec (VETIQ), puis, dix ans plus tard, Evollia, entreprise qui fournit des solutions en affaires électroniques. « Je me suis fait la réflexion que, quand j'ai voulu entreprendre, j'aurai pu le faire en France, mais il était plus facile de le faire au Québec. »

La fondatrice de Synaptik Médias a vécu, en 2016, son premier Rendez-vous Réseau M, une journée de rencontres formelles, de conférences pertinentes, mais aussi de zones informelles où les mentorés ont pu échanger avec les mentors. « Cet événement permet de voir plus grand, de parler des vraies choses, note Josianne Lauzière. Un peu comme une réunion familiale d'entrepreneurs où on sent une effervescence. J'ose croire qu'on peut pousser les choses encore plus loin. » Francis Belime n'a pas peur de la comparaison avec la famille. Le Rendez-vous, à ses yeux, permet une belle rencontre de tout le monde lors duquel le label Réseau M permet aux participants de parler en toute confiance. Il souligne aussi l'importance de la nouvelle plateforme Web du Réseau M, qui permet aux mentors et mentorés de garder le contact tout au long de l'année. Rappelons que le prochain Rendez-vous Réseau M se tiendra le 1er novembre 2017, à l'Hôtel Bonaventure, à Montréal. Et comme le dit Francis Belime, ambassadeur du Rendez-vous, plutôt que de l'entendre, il faut le vivre.

C'est à travers la Fondation de l'entrepreneurship que Josianne Lauzière et Francis Belime se sont rencontrés, en plus particulièrement lors la Mission France 2016, alors que le fondateur d'Akova accompagnait 13 mentorés du Réseau M.  Tous deux croient fortement à la valeur du mentorat, la première comme mentorée, le second comme mentor. Le fait d'avoir une cellule régionale faisant partie d'un réseau provincial donne davantage de crédibilité à sa démarche, estime Josianne Lauzière. « Avec le Réseau M, je me fais accompagner par des gens compétents et cela me permet d'avoir des outils, dit-elle.  Être membre d'une cellule locale me donne la possibilité d'échanger avec d'autres cellules. Il permet aux entrepreneurs de connecter au niveau local, régional et national  C'est ça le Réseau M! »  Débarqué au Québec en 2000, Francis Belime n'a découvert le Réseau M que huit ans plus tard. « Je me suis dit Wow!, j'aurai aimé bénéficier d'un tel réseau à mes débuts ici. » L'avoir connu, affirme-t-il, lui aurait permis de cheminer plus rapidement. Depuis neuf ans qu'il y est associé, le réseau a réussi à créer des cellules dynamiques à travers le Québec, établissant des liens entre mentors et mentorés et entre mentors et entrepreneurs, développant ainsi une intelligence collective locale, régionale et nationale.

Le Réseau M s'avère également une carte de visite extraordinaire, aux yeux de Josianne Lauzière. « À une époque, le fait d'être mentoré pouvait être vu comme une faiblesse, enchaîne Francis Belime. Aujourd'hui, les entrepreneurs sont fiers d'être mentorés. Je crois que cela tient à la dynamique de la nouvelle génération. Au cours des dernières années, j'ai observé une grosse évolution. » La période de mentorat dure environ 18 mois, mais certains échanges peuvent s'étendre sur 3 ou 4 ans. « Mais quelque part, la relation s'établit pour la vie, car elle crée une confiance unique», conclut-il.

Entrevue et article réalisés par Sophie Bernard